Habitué des démarches administratives en France, je sais qu’il faut compter en moyenne près d’un mois pour obtenir le fameux Kbis immatriculant une société au Registre du Commerce et nous autorisant à enfin exploiter notre entreprise.
L’immatriculation du syndicat Idee PME (qui héberge ces lignes) a été un calvaire encore plus long, nous avons signé les statuts le 15 Janvier 2016, et malgré diverses relances avons dû patienter plus de 6 mois pour obtenir enfin le précieux Sésame.
Voilà que je viens de céder une participation au sein d’une société Allemande. Je me suis rendu à Francfort, lundi pour signer les actes relatifs à la cession, et ai été choqué de recevoir aujourd’hui, le jeudi de la même semaine le certificat d’enregistrement de cette cession.
Pour ce qui a pris à l’administration Allemande 3 jours à traiter, le candidat créateur Français doit patienter de 1 à 6 mois pour obtenir un KBIS en France. C’est autant de temps pendant lequel il ne peut encaisser aucun chiffre d’Affaires et donc aucune rémunération, il ne peut non plus nouer aucun contrat avec ses fournisseurs (électricité, téléphone, …). S’il a en revanche acquis un fonds de commerce en empruntant, il est bien entendu attendu qu’il rembourse ses premières échéances pendant ce temps.
Il n’est pas étonnant dans ces conditions que les candidats assez téméraires pour subir ce traitement ne se bousculent pas aux portes de la création d’entreprises.
Ne nous contentons plus d’accepter toutes ces situations invraisemblables. Exigeons de l’administration française un cadre administratif plus favorable à l’initiative et un engagement sur la durée de traitement de nos formalités. Nous créons les richesses qui les paient, à eux de nous fournir le service correspondant. Nos voisins y parviennent apparemment, seul un fleuve nous sépare pourtant.